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SAINT-PRIEST-DES-CHAMPS-PASSIONNEMENT
14 juillet 2010

Les faits en 1916 (2)

Le soldat Joseph Dubreuil

Dimanche dernier, une touchante cérémonie a eu lieu à la mairie de Saint-Priest-des-Champs, qui était ornée de drapeaux. Le lieutenant de gendarmerie de Saint-Gervais a remis la Médaille militaire et la Croix de guerre au soldat Joseph Dubreuil de la classe 1915, incorporé au 322e de ligne, grièvement blessé à l’épaule gauche, à la bataille de Beauséjour.

Aussitôt que cette décoration eût été épinglée sur la poitrine de Joseph Dubreuil, deux jeunes enfants de Saint-Priest, le jeune Mousselon et Mlle Elisabeth Dubreuil, lui récitèrent un joli compliment et lui offrirent deux beaux bouquets. Un autre bouquet lui fut offert par Mlle Morin.

Il y avait 300 personnes à cette cérémonie.

Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/37 – Journal du 07/07/1916.

Les braconniers

Depuis quelques temps, on croirait que la chasse est ouverte en permanence dans toute la commune.

Avec l’arrivée de la neige, l’ardeur de nos braconniers est stimulée. De toutes parts, on entend des coups de feu.

Pendant que nos braves poilus défendent la patrie, ne pourrait-on pas faire savoir aux braconniers que le moment est mal choisi pour accomplir leurs exploits cynégétiques.

Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/37 – Journal du 07/12/1916.

Les Braconniers

Ils sont légion, les braconniers, et haut placés. Ce sont des personnages huppés, comme ce suppléant de la justice de paix du canton de Pontgibaud, que la cour d’appel de Riom a condamné, l’autre jour, à 150 francs d’amende.

Nous avons dit que, dans la commune de Saint-Priest-des-Champs, on était surpris d’entendre presque tous les jours des coups de fusil. Voici ce que nous écrit au sujet de ces délits de chasse :

Dans votre chronique locale d’aujourd’hui, vous parlez des braconniers, qui dans la commune de Saint-Priest-des-Champs, se livrent couramment à la chasse. Le fait est parfaitement exact, et il ne l’est pas seulement pour Saint-Priest, mais pour toutes les communes du canton et celles des cantons voisins.

Et comment en serait-il autrement ? L’exemple vient de haut, et Messieurs les braconniers auraient bien tort de se gêner lorsqu’ils voient nos gros personnages chasser au vu et au su des gendarmes qui n’osent rien leur dire.

Dans votre numéro d’aujourd’hui, vous relatez l’incident Andraud, et vous vous demandez s’il va rester suppléant du juge de paix. Il y a même des chances pour qu’il ait de l’avancement.

Il y a mieux, d’ailleurs, dans le monde judiciaire, dans lequel M. Andraud n’est qu’un petit comparse peu rétribué. Je précise :

M. Emmanuel M…, juge de paix à M…, donne l’exemple le plus complet du désordre dans lequel nous vivons et dont nous périrons si on n’y porte remède. En bon socialiste, ami et porte-parole du député, tout lui est permis. Il chasse régulièrement trois à quatre jours par semaine, très ostensiblement, et ne se contente même pas de s’ébattre dans son fief de M…

M. M… se déplace avec force chiens courants et comparses et vient à Saint-Gervais exercer ses exploits cynégétiques et donner l’exemple lui, juge de paix, de la désobéissance aux lois.

Pour la deuxième fois en quinze jours, il est venu, le 22 novembre 1916, chasser au chien courant au viaduc des Fades (Rive gauche de la Sioule), accompagné d’un médecin…

Toute la journée, ces deux messieurs ont chassé, sans même chercher à se cacher, et ils ont été vus par plus de 50 personnes. Mais comme les chiens faisaient trop de bruit, le scandale a éclaté. Les paysans de la rive droite (Canton de Manzat), qui ne connaissent pas le citoyen M.., sont venus le trouver et l'ont insulté de belle façon, ainsi que son compagnon. Cela ne les a aucunement dérangés, et ils ont terminé leur soirée par un bon diner chez..

En présence de ces faits, il n’y aura rien d’étonnant à ce qu’il y ait une recrudescence de braconnage. Pourquoi ne chasserions-nous pas, diront avec raison les braconniers, puisque les juges de paix chassent. Certainement la chasse doit-être permise.

Vous pourrez faire, Monsieur le Directeur, tel usage que vous voudrez des renseignements que je vous donne. Ils sont rigoureusement exacts.

La loyauté nous fait un devoir d’ajouter que ce n’est pas la censure qui a supprimé les noms propres dans cette lettre. C’est nous-même qui avons cru inutile de nommer ce braconnier huppé. Mais nous espérons que M. le Procureur général n’aura pas de peine à le deviner et à sévir. Il n’est pas admissible que, tandis que nos enfants souffrent du froid et aussi de la faim dans les tranchées, sans compter les marmites et les balles, des fonctionnaires bien rétribués et leurs amis puissent se livrer au plaisir de la chasse et impunément violer la loi.

Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/37 – Journal du 09/12/1916.

Rixe

Ces jours derniers, le nommé Douzot Marius se rendit chez M. Denis, horloger, pour réclamer sa montre, qu’il lui avait donnée à réparer. Cette réparation n’ayant pas eu lieu ; pour une raison ou pour une autre, Douzot prit mal la chose et les deux hommes, après discussion, en vinrent aux coups.

Douzot renversa l’horloger, qui eut une jambe brisée ; puis, non content de son bel exploit, il se mit en devoir de casser les vitres de la devanture.

Le docteur Meunier, appelé en toute hâte, vint donner ses soins à M. Denis et jugea utile de le faire transporter à l’Hôtel-Dieu, à Clermont.

Quant à Douzot, arrêté, il a été retenu à la disposition de la justice.

Archives Départementales – L’Avenir du Puy-de-Dôme – 5 BIB 4/37 – Journal du 18/12/1916.

 

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